« Après, j'ai vu la date au milieu de la feuille : 29 janvier 2020. Ça m'a frappée parce que c'était le même jour que mon rendez-vous chez le notaire. Ça m'adonnait pas pantoute. Pis là, plus bas, c'était mentionné que c'était un procès pour meurtre ! “Sont malades.” C'est ça que j'ai pensé. “Voyons donc, faire ça à une femme de mon âge.” »
Rita Deschamps, vieille mais curieuse, amochée mais sorteuse, ne sera pas choisie comme jurée. Pourtant, elle commencera à fréquenter les salles d'audience au palais de justice en compagnie d'un trio d'habitués, puis à enquêter avec des résidents de son immeuble sur des activités louches dans le stationnement du McDonald's près de chez eux. Les procès auxquels elle assiste lui donneront l'occasion de réfléchir à sa vie de femme ordinaire, aux joies passagères et aux indignités trop coutumières qui l'ont rythmée.
Avec ce roman, Claude Champagne poursuit le parcours de son quartier natal de l'est de Montréal, entrepris avec La dernière fois qu'on l'a vu, c'est au Perrette, paru chez Stanké en 2020. Il s'inspire cette fois de la vie d'une veuve sans histoire, mais avec un sens de l'humour grinçant.
« — OK, c’est simple. Les gars de Kiss jouent la toune pour Mario. Tout le monde est dans l’émotion. Pis ils continuent. C’est toute. Y a pas une fille qui va se lever pis qu’y va venir péter vos guitares après l’hommage à Mario Lessard, voyons donc ! »
Juin 1978, une bande d’amis rêvent àl’été. Mais un des leurs manque àl’appel : la dernière fois qu’ils l’ont vu, c’était au Perrette. Quarante ans plus tard, Patrice Montambeault retrouve ses anciens copains en se remémorant ces dernières semaines de l’école primaire.
Tendre exploration de l’influence des souvenirs fondateurs sur la vie d’adulte, des baisers qui goûtent le Quik aux fraises et du royaume de l’enfance qu’étaient les années 1970 dans l’est de Montréal.
« Je n’avais pas écrit un seul mot ou presque depuis la disparition de ma fille, ni même déjà tenu un journal de ma vie. Pourtant, me voici ce soir à rédiger ces lignes, comme mon père avant de mourir. Après les événements d'aujourd'hui, ça a été plus fort que moi. » Ainsi débute le journal d'une enquête menée par Jean Royer, un écrivain qui vient d'hériter de la petite agence de détectives privés de son père. Alors qu'il s'apprêtait à annoncer aux deux employés sa décision de vendre l'entreprise, une vieille femme est arrivée en larmes: on avait tué son chien. Sur les lieux du « crime », Jean Royer découvre ce qu'il appelle un camp de vacances pour futurs tueurs en série. À partir de ce moment, connaître l'identité du malade qui a perpétré ces atrocités l'obsède. Serait-ce un semblable désaxé qui, six ans plus tôt, a enlevé sa fille jamais retrouvée? Cette fois, il a peut-être les moyens de remonter jusqu'au coupable. En s'approchant de la vérité, Jean Royer s'enfonce dans les méandres de l'âme humaine, d'où surgissent d'anciennes mais vives blessures. Un polar psychologique aux accents de thriller. Un récit poignant rythmé par des revirements inattendus et la lancinante douleur d'un père.
C’est au romancier Michel J. Lévesque qu’il faut attribuer la paternité de ce singulier recueil. C’est lui qui a eu la belle idée de réunir onze auteurs québécois, tous papas, et de leur suggérer la rédaction d’une nouvelle autour du thème de la paternité. En puisant dans leur propre histoire, mais aussi en s’interrogeant sur le rôle du père aujourd’hui, en bousculant des vieilles idées et en secouant les puces de mythes tenaces, ils ont relevé le défi?: vous donner des nouvelles du père.
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